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Tout sur la Normandie & le pays de Caux, méconnu des autres blogs.
16 septembre 2013

Pourquoi ressusciter une vraie langue normande non francisée ?

tête d'Odhinn

Le cornique disparut au XVIIIème siècle, sa renaissance s’effectue au XXème siècle, un magazine, Delyow derow : "feuille de chêne" est publié depuis 1991, trois fois l’an sous la direction du professeur Jenkin. Les articles y sont pour la plupart rédigés dans une forme de cornique qui prend pour base la langue du Moyen Age, avec une orthographe traditionnelle unifiée. Des livres, des manuels, des dictionnaires permettent d’apprendre le cornique et font revivre cette langue qui n’était plus parlée depuis un siècle. Mais elle souffre de la multiplicité des formes dans lesquelles on l’écrit. Récemment, une nouvelle graphie, mise au point par Ken George, a fait son apparition. Elle se fonde sur la prononciation restituée du cornique des XVème et XVIème siècles, tandis qu’une troisième graphie, très anglicisée, et établie à partir de la forme de cornique parlée par les derniers locuteurs à la fin du XVIIIème siècle, cherche également à s’imposer.
(p. 88/89, Henriette Walter, L’Aventure des langues en occident)

Alors dite moi, dans ce pays (la France), qui se targue d’être celui des droits de l’homme, pourquoi un Normand né en Normandie (pas haute ni basse, qui ne sont qu’une partition technocratique imbécile d’un même ensemble), n’aurait-il pas le droit de faire, ce que des Cornouaillais font en Grande-Bretagne.

Mais, ânonnent les linguistes latinophiles à la soldes de l’état franco-parisien : Le Normand fait parti des langues d’Oïl, qui sont des langues latine…, FAUX !

Des auteurs, non moins lettrés tel M. de la Ravallière ; ont écrit :

p. 67 de l’Analectabilion (1836, imprimerie Huzard, Paris). Dans Premiers monuments de la langue française p. 62 à 95. Comment les dix légions de César, qui eurent tant de peine à soumettre les Gaules, réussirent si bien, qu’au temps de l’invasion de Clovis, 20 millions de Gaulois avaient tout à fait oublié leur langue pour parler exclusivement le latin. Les écoles romaines, fondées par Caligula tant à Lyon qu’à Besançon, n’étaient point assez à ses yeux pour lui faire admettre ce fait incroyable : tout au plus il en eût concédé une partie à la Narbonnaise, province conquise par les Romains, dès le consulat de Martius Rex, 129 ans avant J.C. ; mais pour la province d’Autun, pour la ligne des Parisis, pour celle des Vénètes, pour celle des Ambiaques, et généralement pour les différents états celtes, au nord de la Loire, il était sans complaisance, et s’obstinait à les trouver celtiques, et non latins, au moment de l’arrivée des Franks.

Saint Irénée, évêque de Lyon, martyrisé sous Sévère, en 202, se disait obligé d’apprendre le gaulois depuis qu’il vivait en Gaule.

Ammien Marcellin, Claudien, Ausone en 390, supposent l’existence d’une langue gauloise encore de leurs jours.

Ainsi, sans s’arrêter aux grands dialectes du midi de la Gaule, qui cependant ont de l’importance, puisqu’ils ont influé sur la formation de l’italien et du castillan ; sans pour ainsi dire, s’occuper de langues basque et bretonne, non plus que des différents dialectes ou patois bourguignons, normand, picard, auvergnat, etc., encore subsistant à l’heure qu’il est, qui n’en sont pas moins des monuments précieux et radicaux de la langue française, qu’il serait bien temps de réunir, de comparer, de consulter avec le dernier soin, on rend cet arrêt sans hésitation comme sans orgueil : Le français est sorti du latin.

Vous demandez des traces du celtique dans la langue française ! Mais les cherchez-vous convenablement, quand, négligeant les dialectes ou patois de nos provinces, qui sont des armes avec lesquelles nos aïeux ont vaincu et dépecé la langue latine, vous n’étudiez guère que des chartes mortes ? Que n’avez-vous recouru aux chartes vivantes ?

Fauchet, Borel et Ménage, d’autres juges compétents, tel Duclos, M. de Roquefort à quelques égards, et M. Auguis, habile continuateur du beau travail de ce dernier sur notre ancien glossaire ; car, tous trois, ainsi que M. Raynouard, sans se montrer aussi vifs que M. de la Ravallière, autorisent le sentiment que le celtique n’a jamais cédé son rang d’idiome national et vulgaire qu’au celtique roman dans ses différents dialectes.

Pour reparler des chartes mortes ; des linguistes modernes affirment que la pluparts de celles-ci sont de rédactions artificielles. Dont :

Michel Banniard, « Latinophones, romanophones, germanophones : interactions identitaires et construction langagière (VIIIe-Xe siècle) », Médiévales, n° 45, Paris, PUV, automne 2003, p. 25-42, qui le dit en terme châtiés :

Dans ces conditions, le statut sociolinguistique du fameux Sermon sur Jonas diffère profondément de celui des Serments de Strasbourg, de la Cantilène de sainte Eulalie ou du Poème de saint Léger. Le premier, relève d'une mise en texte brouillonne de « la langue du peuple » dans le cadre de l'adaptation aux exigences de la communication verticale collective. On a au contraire observé depuis longtemps le caractère extrêmement solennel de la langue des Serments, qu'il me paraît toujours un peu étonnant de classer parmi les monuments en « langue vulgaire ». La situation est proche pour la Cantilène : le niveau de langue et de style en étant élevé en fait une forme de romanitas maior, dont la possibilité d'être reçue pourrait avoir été plus réduite que dans le cas d'œuvres écrites en latinitas minor. Elle me paraît extrême dans le cas du Saint Léger, dont la compacité syntaxique fait un modèle de langue à prétention littéraire élevée.

Il n’est jusqu’aux auteurs modernes qui se font les chantres de la pérennité du gaulois.

Ce sont entre autres, l’écrivain Henri Vincenot, dans Les étoiles de Compostelle, qui mentionne p. 120, les tablettes de Röm. Texte gravé sur deux tablettes, en gaulois décadent et caractères presque tous latins, retrouvés en 1887 près de Poitiers. L’Université française, ne semble pas s’en être inquiétée. C’est une revue allemande, le Zeitschrift für celtische Philologie, III, p. 308, qui l’a publié. Mais aussi Marcel Moreau, dans La Tradition celtique dans l’Art Roman, et Henri-Paul Eydoux, dans La résurrection de la Gaule.

Jusqu’à l’archéologie moderne, grâce à Jean Vottero, découvreur et auteur de Lucina, cité gauloise, qui en l'été 990 fut génocidée et rasée par l'évêque de Nevers, qui décida la première croisade contre les païens, les Boïens de Lucina (appelée Gorgobina par César), lesquels furent sacrifiés pour que vienne le règne de la CROIX papale.

Pour ce qui est du frank, l’historien et chroniqueur francilien, moine & diacre de l'abbaye de St. Germain des prés, Abbon au IXème s., dans son livre I qui à pour titre: Le Siège de Paris par les Normands 885/886, dit explicitement que : Les troupes royales y entonnèrent des chants tudesques.
Langue qu'à l'évidence les Franks de l'époque employaient couramment, alors que les "historiens" français, font toujours accroire encore de nos jours, qu'en 842 sous le règne de son père Charles II le Chauve, on ne le parlait déjà plus & ne le comprenait pas. Hors donc et plus tardivement, en 948 sous Louis IV, le Pape suite à la dispute sur l'Archevêché de Reims, écrit en tudesque au roi de France et à Othon de Germanie, pour calmer le jeu et se faire comprendre des 2 souverains. Ces mêmes historiens grimauds, affirment que les Normands étaient venus sans leurs épouses, alors qu’au livre I vers 125 d'Abbon, celui-ci mentionne les femmes danoises qui se gaussent des défenseurs parisiens (voilà un argument en faveur de la langue & de sa pérennité côté maternel par les skandinaves).

Le français, compte plus de 20 000 mots et termes gaulois (dit parfois et faussement pré-romans), quelques centaines de substrats pré-celtiques, 3 000 substantifs germano-francisque, pour seulement 2 000 racines et lexèmes gréco-latins (dont beaucoup ne datent que du XVème s., début de la latinisation forc[en]ée du français).
Selon certains linguistes, le Vannetais, serait une survivance celtique moderne de la langue gauloise employée en Armorique.

Voilà ce qu’il en est du français, dont le spectre acoustique est restreint. Parlons maintenant du normand, langue que je me targue de connaître, et qui possède un spectre acoustique plus étendu.

C’est en 1200 que le roi de France Philippe II (dit Auguste), organise l'Université de Paris, partagée entre 4 nations: Gaulois (France), Picards (c.-à-d. les états de Bourgogne), Germains (Allemagne) & Normands : La Veneranda Normannorum natio: "Vénérable nation normande", qui avait cet avantage sur les autres nations, d'être sans mélange, et de se composer exclusivement de Normands.

Sous les rois français despotes Louis XIII et XIV, des dragonnades eurent lieux contre les locuteurs normands employant encore le norrois. Les historiens à la soldes de l’état, les appelèrent Pestes Boches (parce que le norrois et une langue germano-nordique, disant qu’ils éradiquaient la peste, à cause des odeurs). Des villages entiers furent rasés, les norrois massacrés et les autres déportés en Nouvelle-France, les habitants de certains villages non rasés, mais dépeuplés, furent remplacés par des Espagnols de Hollande (Flandres du Sud), comme à Créances en Normandie et pour une moindre part à Granville. Egalement à Cancale en Bretagne (frontière linguistique normando-bretonne, où le cancalais porte encore de nombreuse traces espagnoles, et ça n’a rien à voir avec la Grande Armada, légendes urbaines qui circulent malheureusement encore, notamment pour l’origine du nom du Calvados), de même qu’en Sarre (où la capitale fut en plus baptisée Sarrelouis). L’histoire n’en parle pas me direz-vous ! Les historiens esquissent à peine les véritables causes du massacre des Cathares, et minore encore celui des Protestants. Qui s’en venterait. La République française elle-même, n’a pas reconnu le génocide des Vendéens.

Regardez le Dictionnaire d’ancien français de Larousse (1947 de Grandsaignes d’Hauterive), et le Larousse ancien français (1980 de A. J. Greimas). Vous vous apercevrez que la majorité des exemples qui y sont donné, sont tirés d’auteurs Normands, quid de la langue des François et Franciliens ? Puisque les exemples sont normands !

Lisez le Dictionnaire du patois normand d’Edélestand & A. Duméril (1849), et si vous retirez les doublons ou désinence et autres mots de même famille ayant une origine commune, vous-vous apercevrez que les exemples et origines linguistiques sont en majorité norrois, anglais, allemands, bretons et celtiques.

Vous y apprendrez peut-être, que la future Normandie, était appelée par les latinistes Littus saxonicum, c.-à-d. "rivage saxon", puis Otlingua saxonia : "Saxe inculte/couverte de bruyère" (du IIème au IXème siècle) par les clercs.

Pour ce qui est du guernesiais de Georges Métivier, à l’époque de sa notation, il y avait longtemps que la langue normande n’existait plus qu’en l’état de traces, noyées dans la langue française des réfugiés de la révolution et de l’empire, laquelle langue déformée et moribonde fut ressuscitée et orthographiée par le francophile Métivier avec l’aide du philologue français Louis Lucien Bonaparte lui-même, venu aux îles en 1862 pour étudier les variétés insulaires de ce qu’il croyait être du normand. Le Dictionnaire Franco-Normand (1870) de Métivier, est le premier concernant le normand insulaire. Son orthographe (modifiée depuis) devient standard pour l'écriture guernesiaise, et a fortement influencée les travaux de Fernand Lechanteur (modifiés depuis, par soucis de simplification) dans la standardisation de l'orthographe du normand continental. C’est ce genre de franco-normand latinisé et/ou francisé, que l’on rencontre sur Wikipédia et Forum Babel, avec la complaisance, sinon l’aval de l’état français ethnocide et de ses historiens révisionnistes.

Pour ce qui est du pseudo cauchois, popularisé par Mensire, Le Pôvremoyne etc., et qui fait l’objet de petits articles dans le Courrier Cauchois, voici ce qu’en dit Etude Normande N° 3 – 1982 p. 31 :

Qui sont les conteurs cauchois ?

Il n’existe pas vraiment d’archétype du conteur cauchois, les styles sont variés et les motivations divers. Presque tous ont néanmoins des points communs, une solide connaissance du français due le plus souvent à des études classiques et une profession en rapport direct avec l’écriture du public. Ils sont ou étaient journalistes, enseignants, employés de bureau.

La majorité d’entre eux n’est pas originaire du Pays de Caux. Ils sont le plus souvent, issus de familles bourgeoises dans lesquelles on ne parlait pas « patois ». Le parler local est donc pour eux un langage qu’ils ont acquis au contact de domestiques, de camarades d’école, ou en observant les habitants du lieu. Ce n’est pas leur moyen d’expression habituel etc.

… Un autre excès consiste à déformer de façon outrancière certains termes employés. Cette manière de procéder manque de pertinence, elle ne rend pas exactement la prononciation locale et risque de désorienter le lecteur.

Je rajoute : Un auteur actuel, qui se fait appeler Bruce, dit lui-même qu’il n’est même pas Normand et écrit en cauchois, depuis qu’il s’est aperçu qu’il comprenait le patois sans l’avoir appris (sic)… Preuve s’il en est, que ce langage là, n’est que du français déformé, un parler de bouseux, comme se le représentent les gens de la ville, c’est tout sauf du cauchois. Je suis cauchois né dans le Pays de Caux, et je puis vous le dire.

Dans Parler & Tradition Populaire de Normandie (de 1971/1972 tome 4 p. 6), il est dit:

- « Si l'on veut un jour sauver les dialectes (ou ce qu'il en reste), de la disparition qui les menaces, c'est en rétablissant, artificiellement sans doute, mais il en va ainsi de toute langue de culture, pour chaque dialecte un idiome relativement homogène, tout au moins dans l'écriture, permettant ainsi une littérature accessible à une communauté suffisamment étendue. »

Je suis l'auteur d'un dictionnaire encyclopédique Normand-Français/Français-Normand de plus de 1200 pages sur CD: Rúnbók og Segiabók Ruſkr-Klerkœ: "Dico & Encyclopédie Normand-Français", Orðbók og Segiabók Klerkœ-Ruſkr: "Dico & Encyclopédie Français-Normand".


Je rajoute : En tant que Normands, notre communauté est norroise, c’est pour cela que j’ai orthographié ma langue normande et cauchoise, comme l’islandais (sous les conseils de Maurice Erwin Guignard et après mon passage à la Sorbonne, auprès de l’islandais Ainars Johnson et du français Régis Boyer comme professeurs).

Pour ce qui concerne les Normands (les seuls qui comptent sont les liens du sang et non du sol, nul allogène ne sera maître de notre sol à notre place, et contre nos intérêts, quand bien même des lois françaises scélérates seraient promulguées en France, celles-ci sont, seront et resteront hors la loi sur le sol Normand, et le traité inviolable de Brétigny est et sera toujours notre garant. Les lois illicites édictées par les assassins franco-parisiens, autoproclamés « Révolutionnaires », ne sont pas justiciables, car elles émanent de groupuscules séditieux et autres organismes ou associations non gouvernementaux.

La partition de la Normandie de 1956 est rejetée et non reconnus par les Normands, comme issue du gouvernement illégitime et obsolète de la IVème république (non élu, mais coopté, et non représentatif de la nation française, comme il ne l’est pas plus de la nation normande), et illégitime de par ses frontières colonialistes (englobant à l’époque les « départements » d’Alger, dOran et de Constantine, alors qu’à la même époque certains des « départements » français de 2009, n’étaient que des Territoires d’Outre Mer).

Dans Les Français peints par eux-mêmes (1841/42), l'écrivain français du XIXème s., Eugène Gigault de La Bédollière dit à juste titre:

- « La Normandie n'est ni une province, ni un assemblage de départements, c'est une nation. »

Fin XIXème s., le Suédois Gisli Brynjulfsson dans « De l'ancien roman français et de l'influence exercée sur son développement par les Normands » écrivit:

- « Il faut donc prendre bien garde de ne jamais considérer les Normands comme entièrement romanisés, car dans la réalité ils ne le furent jamais ; quoiqu'ils aient été implantés au sol du midi, ils sont toujours restés Scandinaves en esprit et en conscience. »

En 1911, lors des festivités du Millénaire de la Normandie, la majorité des Normands présent huèrent Armand Fallières le Président français du Conseil, et acclamèrent le Représentant de la couronne d’Angleterre (regardé comme descendant des ducs de Normandie). Mon grand-père, qui ne s’est jamais considéré comme français, mais qui avec fierté se disait Normand, était du lot (c'est de lui, que je tiens la "réécriture vers 1894" de Ma Normandie (de F. Bérat), où "de notre France" est remplacé par "d'indépendance".

Avant lui, les Normands à juste titre, ne se considéraient pas non plus français. Il n’est qu’à lire Wace (voir à Roma dó Ru) et André de Coutances (voir à Romans normands et/ou proto-normands du moyen-âge), pour comprendre le ressentiment des Normands envers la France centralisatrice et ethnocide, et envers les envahisseurs français. Olivier Basselin et après lui Jean Le Houx l’ont exprimé dans leurs Vaux de Vire.

Du XVème siècle ; comme il est annoté par Louis Dubois dans : Vaux-de-Vire d'Olivier Basselin et de Jean Le Houx (éditions Adolphe Delahays, Paris 1858), pour le vau-de-Vire XXIII d'Olivier Basselin :

- « A cette époque, les Normands ne se regardaient pas encore comme Français, quoique depuis Philippe-Auguste la Normandie eût été réunie à la couronne de France. »

Jusqu’au XVIIème siècle, comme il est dit plus loin pour le vau-de-Vire II de Jean Le Houx :

- « En Normandie, on ne regardait pas encore cette province comme faisant partie du royaume (de France). »

 

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Commentaires
J
Bonjour!<br /> <br /> Venez nous voir sur Facebook... nous parlons du Pays-de Caux et de l'ancien Poitou!<br /> <br /> <br /> <br /> Racines Celtiques du Québec
F
Bonjour,<br /> <br /> Votre dictionnaire est-il disponible ?<br /> <br /> Cordialement.
O
Bonjour, en réponse à la question de Jeanfranois...!<br /> <br /> <br /> <br /> Cauchois au Québec:<br /> <br /> <br /> <br /> Caillier/Cailliers/Caillière/Caillières/Callier/Calliers/Callière/Callières (nom différemment orthographié dans les actes français…, mais qui n'a qu'une seule orthographe en ruskall/dialecte cauchois). Famille de militaires de la Manche, d'origine Kall/Cauchoise, d'où le nom… Louis-Hector (qui signait omettant le "s"), 12 novembre 1648 (Thorigny), 26 mai 1703 (Québec). Chevalier, militaire vers 1664, il sera capitaine des vaisseaux du roi, participant aux dernières campagnes de Colbert. Et deviendra inspecteur des troupes, capitaine puis commandant du régiment de Piémont, quand il fut nommé gouverneur de Montréal (10/04/1648, en remplacement de François-Marie Perrot, né à Paris mais d’origine Cauchoise). Quand Louis de Buade comte de Frontenac meurt (28/11/1698), il devient gouverneur général de la Nouvelle-France par intérim, titulaire le 14/09/1699. Conscient que la paix sauverait la position française en Amérique, il négocie durablement avec les Nations indiennes, posant comme conditions : la libération des prisonniers français & alliés, et la signature de tous les peuples indiens. Après un 1ier traité réunissant 13 signatures, dont les 5 nations iroquoises, il organise une conférence du 23 juillet au 8 août 1701, réunissant 1300 Amérindiens, qui aboutit le 4 août à la signature de la Grande paix de Montréal, actant de la fin des agressions & de la neutralité iroquoise dans les conflits franco-anglais.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> - David Kirke (nom Cauchois d'origine Viking), 1597 (Dieppe), 1654 (Southwark/Londres), fils de Jarvis/Gervaise Kirke & de Babett/Elizabeth Gowding/Goudon. Négociant, aventurier & colonisateur, chef de l'expédition chargée par Charles Ier d'Angleterre, de chasser les français du Canada, il s'empara de Québec en 1629. Chevalier en 1633, il devint gouverneur du Newfundland en 1637 (& lui donna ses armoiries). Mort en prison, sur fausse accusation des héritiers de Lord Baltimore.<br /> <br /> <br /> <br /> - Louis Hebert, 1575 (Pays de Caux), 23 janvier 1627 (Québec), Cauchois arrivé en 1580 à Paris [Fr.], épicier-apothicaire (comme son père originaire de Dieppe), au mortier d'or (île de la cité), marié à Marie Rollet en 1602. Premiers colons à s'installer au Québec, avec leurs 3 enfants (ils auront une nombreuse descendance).<br /> <br /> <br /> <br /> Et pour le fun, un Normand occidental:<br /> <br /> - Jean de Brébeuf, 25 mars 1593 (Condé-sur-Vire), 16 mars 1649 (Saint-Louis [Québec]), jésuite, issu de la petite noblesse normande, missionnaire en 1645, traduisit le Catéchisme (catholique) en langue huronne, & fut tué par les Iroquois (canonisé en 1930).
J
Très bon texte!<br /> <br /> Y a-t-il beaucoup de Normands du pays de Caux qui sont venus en Nouvelle-France?
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