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Tout sur la Normandie & le pays de Caux, méconnu des autres blogs.

14 septembre 2015

Un pseudo drapeau cauchois sur le Courier Cauchois...

Pas convaincu..., par le "Kaltbrog" du 19 juin 2015 créé par Mr Lemarchand pour plusieurs raisons:
1- Le drapeau ne reprend pas le drapeau normand rouge à la croix jaune de Saint Olaf éclatée..., couleurs de la Normandie depuis l'origine...
2- Le blason à 2 lions-léopardé est celui de l'université de Caen depuis son origine..., celui du Pays de Caux en a 3...
3- Il existe déjà un drapeau cauchois, déposé à la BNF en 2010, par O.-H. de Warenghien, auteur d'un dictionnaire bilingue Cauchois-Français / Français-Cauchois...
4- En cauchois drapeau se dit Flanb: n.s. "drapeau/oriflamme/fanion" (du norrois Fáni: "drapeau/bannière", tusk Fano: "pièce d'étoffe"), Brog est un mot danois...

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17 mai 2015

Un faux mot normand "épuquent" de Epuquer (lol) via Ouest-France... et le Texas...

Encore une imposture linguistique...

http://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/491/reader/reader.html?t=1431706531199#!preferred/1/package/491/pub/492/page/9

Encore un exemple de mot français ancien, que l'on fait accroire être du normand..., c'est une imposture à la Wikipédia! Dans le Dictionnaire universel de la langue française, p. 254, le mot Eduquer est mal orthographié avec un p au lieu d'un d (sic): - Epuquer: v.a. "élever, instruire les enfants, faire leur éducation" (popul.) (vicieux). [Voltaire.]...! Et les CRéTINS de pseudos linguistes qui réécrivent un conlang de normand sur les blogs (il est même inconnu du glossaire normand de Magène), l'ont repris tel quel... (mdr).

17 février 2014

En réponse à la question de Jeanfranois...!

Bonjour, en réponse à la question de Jeanfranois...!

Cauchois au Québec:

Caillier/Cailliers/Caillière/Caillières/Callier/Calliers/Callière/Callières (nom différemment orthographié dans les actes français…, mais qui n'a qu'une seule orthographe en ruskall/dialecte cauchois). Famille de militaires de la Manche, d'origine Kall/Cauchoise, d'où le nom… Louis-Hector (qui signait omettant le "s"), 12 novembre 1648 (Thorigny), 26 mai 1703 (Québec). Chevalier, militaire vers 1664, il sera capitaine des vaisseaux du roi, participant aux dernières campagnes de Colbert. Et deviendra inspecteur des troupes, capitaine puis commandant du régiment de Piémont, quand il fut nommé gouverneur de Montréal (10/04/1648, en remplacement de François-Marie Perrot, né à Paris mais d’origine Cauchoise). Quand Louis de Buade comte de Frontenac meurt (28/11/1698), il devient gouverneur général de la Nouvelle-France par intérim, titulaire le 14/09/1699. Conscient que la paix sauverait la position française en Amérique, il négocie durablement avec les Nations indiennes, posant comme conditions : la libération des prisonniers français & alliés, et la signature de tous les peuples indiens. Après un 1ier traité réunissant 13 signatures, dont les 5 nations iroquoises, il organise une conférence du 23 juillet au 8 août 1701, réunissant 1300 Amérindiens, qui aboutit le 4 août à la signature de la Grande paix de Montréal, actant de la fin des agressions & de la neutralité iroquoise dans les conflits franco-anglais.


- David Kirke (nom Cauchois d'origine Viking), 1597 (Dieppe), 1654 (Southwark/Londres), fils de Jarvis/Gervaise Kirke & de Babett/Elizabeth Gowding/Goudon. Négociant, aventurier & colonisateur, chef de l'expédition chargée par Charles Ier d'Angleterre, de chasser les français du Canada, il s'empara de Québec en 1629. Chevalier en 1633, il devint gouverneur du Newfundland en 1637 (& lui donna ses armoiries). Mort en prison, sur fausse accusation des héritiers de Lord Baltimore.

- Louis Hebert, 1575 (Pays de Caux), 23 janvier 1627 (Québec), Cauchois arrivé en 1580 à Paris [Fr.], épicier-apothicaire (comme son père originaire de Dieppe), au mortier d'or (île de la cité), marié à Marie Rollet en 1602. Premiers colons à s'installer au Québec, avec leurs 3 enfants (ils auront une nombreuse descendance).

Et pour le fun, un Normand occidental:
- Jean de Brébeuf, 25 mars 1593 (Condé-sur-Vire), 16 mars 1649 (Saint-Louis [Québec]), jésuite, issu de la petite noblesse normande, missionnaire en 1645, traduisit le Catéchisme (catholique) en langue huronne, & fut tué par les Iroquois (canonisé en 1930).

Auteur : O-H de Warenghien • Ce commentaire a été déposé par un visiteur de votre blog.

Attention : si vous utilisez la fonction 'répondre', la réponse sera publiée sur votre blog et une copie sera envoyée à l'auteur du commentaire. Si vous voulez répondre en privé, veuillez utiliser l'adresse email ci-dessous :
Voici son adresse email de contact : christian.warenghien@free.f

16 septembre 2013

Le drapeau normand à croix de Saint Olaf éclatée

 

                                                                          drapeau normand

En vraie langue normande on dit:

- Flanb: [flāb] n.s.
"drapeau/oriflamme/fanion".

Celui de Normandie, est le plus ancien des drapeaux nationaux du Monde ; à l'origine c'était une croix jaune sur fond rouge (qui en 1913, fut adopté par la marine, comme pavillon de forme carré, symbolisant la lettre R & le signal de procédure), encore présent sur le blason du Mans. Et qui fut laissé comme drapeau identitaire, à nos cousins de Skanie. Archétype déjà représenté sur la Mora de la tapisserie de Bayeux, ancêtre du Danebrog: de nos jours c'est le drapeau à croix de Saint Olaf, jaune éclatée sur fond rouge (créé par Jean Adigard des Gautries dès 1932, et attesté en 1937, aussi couleurs du blason aux 3 léopards), issu selon les historiographes de la croix papale donnée à Willelm par le Pape Alexandre II (sous les conseils du "Bordelais" Hildebrand d'origine germanique, futur Pape Grégoire VII), & qui brûla en 1932 dans l'abbaye de la Bataille/Battle abbey (East-Sussex/England), mais dont l'archétype est plus sûrement la roue solaire, regardée par les Normands comme le symbole vengeur du marteau de Þór (c'est-à-dire la stafr X /G rune de la précession des temps & signe du tourbillon de la création), croix déjà représentée pattée (symbolisant la semelle du marteau de Þór), sur les deniers de Willelm langaſpjót: "Guillaume longue lance" (épée en français), et le blason du Mans (rappelons que cette ville était normande en 1065).

Pourquoi croix de Saint Olaf...?

Olaf Haraldsson, dit "Saint Olaf", 995 (Norwege), 29 juillet 1030 (Stiklestad [Norwege]), hôte de Rikard II af NormannĒ: "Richard II de Normandie" en 1013/1014, fut baptisé à Rouen par l'Archevêque Hróbjartr af Eburö/Robert d'Evreux, il fut évangélisateur des pays nordiques, et ramena dans son pays l'oriflamme de Normandie, déjà représentée sur les deniers de Willelm langaſpjót: "Guillaume longue lance" (épée en français), qui pris le nom de Danebrog, lequel sera à l'origine de tous les autres drapeaux skandinaves (la graphie de ce mot est volontaire et identique à celle du français du XVIIIème siècle).

Le drapeau normand à croix de "St. Olaf" est reconnu par l'Association Internationale de Vexillologie, il a trouvé la consécration lors de la parution de l'ouvrage "Flags throught the ages and across the world" (édition Mc Grave Hill Book - Co 1975) et dans sa traduction française « Les drapeaux à travers les ages et dans le monde entier » (Fayard 1976). N'en déplaise à certains Normands acculturés, qui font le jeu de l'état français, avec leurs promotions de divers drapeaux à croix ou non et/ou avec 2 ou 3 cats et/ou lions-léopardés..., seul des incultes peuvent confondre blason et drapeau, et en l'occurrence, nombre de pseudo-normands qui se font passer pour de vrais Normands le font!

 

- „Þaðer en tím k'Ēnn NormannĒ, komo re′ta Ēnn ín spaß. Og við stakjo tanbųke úal NormannĒ af í gær, k'as NormannĒ d'ánnótt að NormannĒ d'á morgun”. Hlóð Lú Mar (Kotans 1891/1955). [phrase en vraie langue normande]

- "Il n’y a qu’une Normandie dans le temps, comme il n’y en a qu’une dans l’espace. Et nous nous attachons autant à la Normandie d’hier, qu’à la Normandie d’aujourd’hui et à la Normandie de demain." Louis Le Mare (Coutances 1891/1955). [traduction en français]

16 septembre 2013

Cadet Roussel, un chant normand. Cadet Roussel, a Norman singing.

                                                                                Cadet Roussel

Norman traditional song of the sixteenth century (inspired by the song of Jean de Nivelle [John II Baron de Montmorency 1402/1477], written in the mid-fifteenth century, and mentioned in the farce of two cobblers, written late fifteenth early sixteenth century, under the title "New Farce very good & very happy, two cobblers has troys characters, this is to wit, the rich and the poor judge..." & original 3 X 3 verses), focused on the figure 3 , 9 verses were already popular in Belgium in 1680, as a song by Jean de Nivelle, Norman song was popularized in the French revolutionary army stationed in Belgium in 1792 (Luik victory in November) & 1793 (Neerwinden defeat in March) as singing the northern army, and France after 1793 by Lucas Morin voluntary Eure & old mountebank, who rajouta three verses, the Deniers, Dogs & Cats. Three others, 4, 5 & 9 were written in the early nineteenth century by Charles-Auguste Longuet Limesy (Caux). In Normandy, where the surname is common Roussel, a cadet is the last boy in a family, without inheritance, he returned to the orders, or committed in the army. The original course has nothing to do with Jurassic aforementioned William Joseph Rousselle (1743/1807), usher in Auxerre (Burgundy), who christened himself Cadet because of the popular song "Cadet Rousselle" plagiarized by French Gaspard de Chenu (1792). In this song, which features verses 15-16, there is no mention of Auxerre, or Burgundy, but it mentions two towns in Normandy, verse 3:

       Cadet Roussel has three eyes (bis)

       One Gade 2) to the other Caen Bayeux. (aa)

       As it has no clear-cut view 

       The third is his glasses!

 

 2) Look in Norman dialect.

 

Chanson traditionnelle normande du XVIème siècle (s'inspirant de la chanson sur Jean de Nivelle [Jean II baron de Montmorency 1402/1477], écrite en la moitié du XVème siècle, et mentionnée dans La farce des deux savetiers, écrite fin XVème début XVIème siècle, sous le titre : "Farce Nouvelle tres bonne & fort joyeuse, des deux savetiers a troys personnages, cest assavoir Le riche. Le pauvre. Et le juge."), axée sur le chiffre 3, & initialement de 3 X 3 couplets, 9 couplets étaient déjà populaires en Belgique dès 1680, comme chanson de Jean de Nivelle; la chanson normande fut popularisée dans l'armée révolutionnaire française cantonnée en Belgique en 1792 (victoire de Luik en Novembre) & 1793 (défaite de Neerwinden en Mars), comme chant de l'armée du Nord, et en France après 1793, par Lucas Morin volontaire de l'Eure & ancien bateleur, qui y rajouta 3 couplets, sur les Deniers, Chiens & Chats. Trois autres, les 4, 5 & 9 furent écrites au début XIXème siècle, par Charles-Auguste Longuet de Limesy (Pays de Caux). En Normandie, où le patronyme Roussel est courant, un cadet est le dernier garçon d'une fratrie, sans héritage, il rentrait dans les ordres, ou s'engageait dans l'armée. L'origine n'a bien sûr rien à voir avec un jurassien susnommé Guillaume Joseph Rousselle (1743/1807), huissier à Auxerre (Bourgogne), qui se prénomma lui même Cadet à cause de la chanson populaire "Cadet Rousselle" plagiée par le Français Gaspard de Chenu (1792). Dans cette chanson, qui compte de 15 à 16 couplets, on n'y parle pas d'Auxerre, ni de la Bourgogne, mais on y mentionne 2 villes normandes, couplet n°3:

      Cadet Roussel a trois grands yeux, (bis)

      L'un gâde 2) à Caen l'autre à Bayeux. (bis)

      Comme il n'a pas la vue bien nette,

      Le troisième, c'est sa lorgnette !

 

2) Regarde en patois normand.

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16 septembre 2013

Pourquoi ressusciter une vraie langue normande non francisée ?

tête d'Odhinn

Le cornique disparut au XVIIIème siècle, sa renaissance s’effectue au XXème siècle, un magazine, Delyow derow : "feuille de chêne" est publié depuis 1991, trois fois l’an sous la direction du professeur Jenkin. Les articles y sont pour la plupart rédigés dans une forme de cornique qui prend pour base la langue du Moyen Age, avec une orthographe traditionnelle unifiée. Des livres, des manuels, des dictionnaires permettent d’apprendre le cornique et font revivre cette langue qui n’était plus parlée depuis un siècle. Mais elle souffre de la multiplicité des formes dans lesquelles on l’écrit. Récemment, une nouvelle graphie, mise au point par Ken George, a fait son apparition. Elle se fonde sur la prononciation restituée du cornique des XVème et XVIème siècles, tandis qu’une troisième graphie, très anglicisée, et établie à partir de la forme de cornique parlée par les derniers locuteurs à la fin du XVIIIème siècle, cherche également à s’imposer.
(p. 88/89, Henriette Walter, L’Aventure des langues en occident)

Alors dite moi, dans ce pays (la France), qui se targue d’être celui des droits de l’homme, pourquoi un Normand né en Normandie (pas haute ni basse, qui ne sont qu’une partition technocratique imbécile d’un même ensemble), n’aurait-il pas le droit de faire, ce que des Cornouaillais font en Grande-Bretagne.

Mais, ânonnent les linguistes latinophiles à la soldes de l’état franco-parisien : Le Normand fait parti des langues d’Oïl, qui sont des langues latine…, FAUX !

Des auteurs, non moins lettrés tel M. de la Ravallière ; ont écrit :

p. 67 de l’Analectabilion (1836, imprimerie Huzard, Paris). Dans Premiers monuments de la langue française p. 62 à 95. Comment les dix légions de César, qui eurent tant de peine à soumettre les Gaules, réussirent si bien, qu’au temps de l’invasion de Clovis, 20 millions de Gaulois avaient tout à fait oublié leur langue pour parler exclusivement le latin. Les écoles romaines, fondées par Caligula tant à Lyon qu’à Besançon, n’étaient point assez à ses yeux pour lui faire admettre ce fait incroyable : tout au plus il en eût concédé une partie à la Narbonnaise, province conquise par les Romains, dès le consulat de Martius Rex, 129 ans avant J.C. ; mais pour la province d’Autun, pour la ligne des Parisis, pour celle des Vénètes, pour celle des Ambiaques, et généralement pour les différents états celtes, au nord de la Loire, il était sans complaisance, et s’obstinait à les trouver celtiques, et non latins, au moment de l’arrivée des Franks.

Saint Irénée, évêque de Lyon, martyrisé sous Sévère, en 202, se disait obligé d’apprendre le gaulois depuis qu’il vivait en Gaule.

Ammien Marcellin, Claudien, Ausone en 390, supposent l’existence d’une langue gauloise encore de leurs jours.

Ainsi, sans s’arrêter aux grands dialectes du midi de la Gaule, qui cependant ont de l’importance, puisqu’ils ont influé sur la formation de l’italien et du castillan ; sans pour ainsi dire, s’occuper de langues basque et bretonne, non plus que des différents dialectes ou patois bourguignons, normand, picard, auvergnat, etc., encore subsistant à l’heure qu’il est, qui n’en sont pas moins des monuments précieux et radicaux de la langue française, qu’il serait bien temps de réunir, de comparer, de consulter avec le dernier soin, on rend cet arrêt sans hésitation comme sans orgueil : Le français est sorti du latin.

Vous demandez des traces du celtique dans la langue française ! Mais les cherchez-vous convenablement, quand, négligeant les dialectes ou patois de nos provinces, qui sont des armes avec lesquelles nos aïeux ont vaincu et dépecé la langue latine, vous n’étudiez guère que des chartes mortes ? Que n’avez-vous recouru aux chartes vivantes ?

Fauchet, Borel et Ménage, d’autres juges compétents, tel Duclos, M. de Roquefort à quelques égards, et M. Auguis, habile continuateur du beau travail de ce dernier sur notre ancien glossaire ; car, tous trois, ainsi que M. Raynouard, sans se montrer aussi vifs que M. de la Ravallière, autorisent le sentiment que le celtique n’a jamais cédé son rang d’idiome national et vulgaire qu’au celtique roman dans ses différents dialectes.

Pour reparler des chartes mortes ; des linguistes modernes affirment que la pluparts de celles-ci sont de rédactions artificielles. Dont :

Michel Banniard, « Latinophones, romanophones, germanophones : interactions identitaires et construction langagière (VIIIe-Xe siècle) », Médiévales, n° 45, Paris, PUV, automne 2003, p. 25-42, qui le dit en terme châtiés :

Dans ces conditions, le statut sociolinguistique du fameux Sermon sur Jonas diffère profondément de celui des Serments de Strasbourg, de la Cantilène de sainte Eulalie ou du Poème de saint Léger. Le premier, relève d'une mise en texte brouillonne de « la langue du peuple » dans le cadre de l'adaptation aux exigences de la communication verticale collective. On a au contraire observé depuis longtemps le caractère extrêmement solennel de la langue des Serments, qu'il me paraît toujours un peu étonnant de classer parmi les monuments en « langue vulgaire ». La situation est proche pour la Cantilène : le niveau de langue et de style en étant élevé en fait une forme de romanitas maior, dont la possibilité d'être reçue pourrait avoir été plus réduite que dans le cas d'œuvres écrites en latinitas minor. Elle me paraît extrême dans le cas du Saint Léger, dont la compacité syntaxique fait un modèle de langue à prétention littéraire élevée.

Il n’est jusqu’aux auteurs modernes qui se font les chantres de la pérennité du gaulois.

Ce sont entre autres, l’écrivain Henri Vincenot, dans Les étoiles de Compostelle, qui mentionne p. 120, les tablettes de Röm. Texte gravé sur deux tablettes, en gaulois décadent et caractères presque tous latins, retrouvés en 1887 près de Poitiers. L’Université française, ne semble pas s’en être inquiétée. C’est une revue allemande, le Zeitschrift für celtische Philologie, III, p. 308, qui l’a publié. Mais aussi Marcel Moreau, dans La Tradition celtique dans l’Art Roman, et Henri-Paul Eydoux, dans La résurrection de la Gaule.

Jusqu’à l’archéologie moderne, grâce à Jean Vottero, découvreur et auteur de Lucina, cité gauloise, qui en l'été 990 fut génocidée et rasée par l'évêque de Nevers, qui décida la première croisade contre les païens, les Boïens de Lucina (appelée Gorgobina par César), lesquels furent sacrifiés pour que vienne le règne de la CROIX papale.

Pour ce qui est du frank, l’historien et chroniqueur francilien, moine & diacre de l'abbaye de St. Germain des prés, Abbon au IXème s., dans son livre I qui à pour titre: Le Siège de Paris par les Normands 885/886, dit explicitement que : Les troupes royales y entonnèrent des chants tudesques.
Langue qu'à l'évidence les Franks de l'époque employaient couramment, alors que les "historiens" français, font toujours accroire encore de nos jours, qu'en 842 sous le règne de son père Charles II le Chauve, on ne le parlait déjà plus & ne le comprenait pas. Hors donc et plus tardivement, en 948 sous Louis IV, le Pape suite à la dispute sur l'Archevêché de Reims, écrit en tudesque au roi de France et à Othon de Germanie, pour calmer le jeu et se faire comprendre des 2 souverains. Ces mêmes historiens grimauds, affirment que les Normands étaient venus sans leurs épouses, alors qu’au livre I vers 125 d'Abbon, celui-ci mentionne les femmes danoises qui se gaussent des défenseurs parisiens (voilà un argument en faveur de la langue & de sa pérennité côté maternel par les skandinaves).

Le français, compte plus de 20 000 mots et termes gaulois (dit parfois et faussement pré-romans), quelques centaines de substrats pré-celtiques, 3 000 substantifs germano-francisque, pour seulement 2 000 racines et lexèmes gréco-latins (dont beaucoup ne datent que du XVème s., début de la latinisation forc[en]ée du français).
Selon certains linguistes, le Vannetais, serait une survivance celtique moderne de la langue gauloise employée en Armorique.

Voilà ce qu’il en est du français, dont le spectre acoustique est restreint. Parlons maintenant du normand, langue que je me targue de connaître, et qui possède un spectre acoustique plus étendu.

C’est en 1200 que le roi de France Philippe II (dit Auguste), organise l'Université de Paris, partagée entre 4 nations: Gaulois (France), Picards (c.-à-d. les états de Bourgogne), Germains (Allemagne) & Normands : La Veneranda Normannorum natio: "Vénérable nation normande", qui avait cet avantage sur les autres nations, d'être sans mélange, et de se composer exclusivement de Normands.

Sous les rois français despotes Louis XIII et XIV, des dragonnades eurent lieux contre les locuteurs normands employant encore le norrois. Les historiens à la soldes de l’état, les appelèrent Pestes Boches (parce que le norrois et une langue germano-nordique, disant qu’ils éradiquaient la peste, à cause des odeurs). Des villages entiers furent rasés, les norrois massacrés et les autres déportés en Nouvelle-France, les habitants de certains villages non rasés, mais dépeuplés, furent remplacés par des Espagnols de Hollande (Flandres du Sud), comme à Créances en Normandie et pour une moindre part à Granville. Egalement à Cancale en Bretagne (frontière linguistique normando-bretonne, où le cancalais porte encore de nombreuse traces espagnoles, et ça n’a rien à voir avec la Grande Armada, légendes urbaines qui circulent malheureusement encore, notamment pour l’origine du nom du Calvados), de même qu’en Sarre (où la capitale fut en plus baptisée Sarrelouis). L’histoire n’en parle pas me direz-vous ! Les historiens esquissent à peine les véritables causes du massacre des Cathares, et minore encore celui des Protestants. Qui s’en venterait. La République française elle-même, n’a pas reconnu le génocide des Vendéens.

Regardez le Dictionnaire d’ancien français de Larousse (1947 de Grandsaignes d’Hauterive), et le Larousse ancien français (1980 de A. J. Greimas). Vous vous apercevrez que la majorité des exemples qui y sont donné, sont tirés d’auteurs Normands, quid de la langue des François et Franciliens ? Puisque les exemples sont normands !

Lisez le Dictionnaire du patois normand d’Edélestand & A. Duméril (1849), et si vous retirez les doublons ou désinence et autres mots de même famille ayant une origine commune, vous-vous apercevrez que les exemples et origines linguistiques sont en majorité norrois, anglais, allemands, bretons et celtiques.

Vous y apprendrez peut-être, que la future Normandie, était appelée par les latinistes Littus saxonicum, c.-à-d. "rivage saxon", puis Otlingua saxonia : "Saxe inculte/couverte de bruyère" (du IIème au IXème siècle) par les clercs.

Pour ce qui est du guernesiais de Georges Métivier, à l’époque de sa notation, il y avait longtemps que la langue normande n’existait plus qu’en l’état de traces, noyées dans la langue française des réfugiés de la révolution et de l’empire, laquelle langue déformée et moribonde fut ressuscitée et orthographiée par le francophile Métivier avec l’aide du philologue français Louis Lucien Bonaparte lui-même, venu aux îles en 1862 pour étudier les variétés insulaires de ce qu’il croyait être du normand. Le Dictionnaire Franco-Normand (1870) de Métivier, est le premier concernant le normand insulaire. Son orthographe (modifiée depuis) devient standard pour l'écriture guernesiaise, et a fortement influencée les travaux de Fernand Lechanteur (modifiés depuis, par soucis de simplification) dans la standardisation de l'orthographe du normand continental. C’est ce genre de franco-normand latinisé et/ou francisé, que l’on rencontre sur Wikipédia et Forum Babel, avec la complaisance, sinon l’aval de l’état français ethnocide et de ses historiens révisionnistes.

Pour ce qui est du pseudo cauchois, popularisé par Mensire, Le Pôvremoyne etc., et qui fait l’objet de petits articles dans le Courrier Cauchois, voici ce qu’en dit Etude Normande N° 3 – 1982 p. 31 :

Qui sont les conteurs cauchois ?

Il n’existe pas vraiment d’archétype du conteur cauchois, les styles sont variés et les motivations divers. Presque tous ont néanmoins des points communs, une solide connaissance du français due le plus souvent à des études classiques et une profession en rapport direct avec l’écriture du public. Ils sont ou étaient journalistes, enseignants, employés de bureau.

La majorité d’entre eux n’est pas originaire du Pays de Caux. Ils sont le plus souvent, issus de familles bourgeoises dans lesquelles on ne parlait pas « patois ». Le parler local est donc pour eux un langage qu’ils ont acquis au contact de domestiques, de camarades d’école, ou en observant les habitants du lieu. Ce n’est pas leur moyen d’expression habituel etc.

… Un autre excès consiste à déformer de façon outrancière certains termes employés. Cette manière de procéder manque de pertinence, elle ne rend pas exactement la prononciation locale et risque de désorienter le lecteur.

Je rajoute : Un auteur actuel, qui se fait appeler Bruce, dit lui-même qu’il n’est même pas Normand et écrit en cauchois, depuis qu’il s’est aperçu qu’il comprenait le patois sans l’avoir appris (sic)… Preuve s’il en est, que ce langage là, n’est que du français déformé, un parler de bouseux, comme se le représentent les gens de la ville, c’est tout sauf du cauchois. Je suis cauchois né dans le Pays de Caux, et je puis vous le dire.

Dans Parler & Tradition Populaire de Normandie (de 1971/1972 tome 4 p. 6), il est dit:

- « Si l'on veut un jour sauver les dialectes (ou ce qu'il en reste), de la disparition qui les menaces, c'est en rétablissant, artificiellement sans doute, mais il en va ainsi de toute langue de culture, pour chaque dialecte un idiome relativement homogène, tout au moins dans l'écriture, permettant ainsi une littérature accessible à une communauté suffisamment étendue. »

Je suis l'auteur d'un dictionnaire encyclopédique Normand-Français/Français-Normand de plus de 1200 pages sur CD: Rúnbók og Segiabók Ruſkr-Klerkœ: "Dico & Encyclopédie Normand-Français", Orðbók og Segiabók Klerkœ-Ruſkr: "Dico & Encyclopédie Français-Normand".


Je rajoute : En tant que Normands, notre communauté est norroise, c’est pour cela que j’ai orthographié ma langue normande et cauchoise, comme l’islandais (sous les conseils de Maurice Erwin Guignard et après mon passage à la Sorbonne, auprès de l’islandais Ainars Johnson et du français Régis Boyer comme professeurs).

Pour ce qui concerne les Normands (les seuls qui comptent sont les liens du sang et non du sol, nul allogène ne sera maître de notre sol à notre place, et contre nos intérêts, quand bien même des lois françaises scélérates seraient promulguées en France, celles-ci sont, seront et resteront hors la loi sur le sol Normand, et le traité inviolable de Brétigny est et sera toujours notre garant. Les lois illicites édictées par les assassins franco-parisiens, autoproclamés « Révolutionnaires », ne sont pas justiciables, car elles émanent de groupuscules séditieux et autres organismes ou associations non gouvernementaux.

La partition de la Normandie de 1956 est rejetée et non reconnus par les Normands, comme issue du gouvernement illégitime et obsolète de la IVème république (non élu, mais coopté, et non représentatif de la nation française, comme il ne l’est pas plus de la nation normande), et illégitime de par ses frontières colonialistes (englobant à l’époque les « départements » d’Alger, dOran et de Constantine, alors qu’à la même époque certains des « départements » français de 2009, n’étaient que des Territoires d’Outre Mer).

Dans Les Français peints par eux-mêmes (1841/42), l'écrivain français du XIXème s., Eugène Gigault de La Bédollière dit à juste titre:

- « La Normandie n'est ni une province, ni un assemblage de départements, c'est une nation. »

Fin XIXème s., le Suédois Gisli Brynjulfsson dans « De l'ancien roman français et de l'influence exercée sur son développement par les Normands » écrivit:

- « Il faut donc prendre bien garde de ne jamais considérer les Normands comme entièrement romanisés, car dans la réalité ils ne le furent jamais ; quoiqu'ils aient été implantés au sol du midi, ils sont toujours restés Scandinaves en esprit et en conscience. »

En 1911, lors des festivités du Millénaire de la Normandie, la majorité des Normands présent huèrent Armand Fallières le Président français du Conseil, et acclamèrent le Représentant de la couronne d’Angleterre (regardé comme descendant des ducs de Normandie). Mon grand-père, qui ne s’est jamais considéré comme français, mais qui avec fierté se disait Normand, était du lot (c'est de lui, que je tiens la "réécriture vers 1894" de Ma Normandie (de F. Bérat), où "de notre France" est remplacé par "d'indépendance".

Avant lui, les Normands à juste titre, ne se considéraient pas non plus français. Il n’est qu’à lire Wace (voir à Roma dó Ru) et André de Coutances (voir à Romans normands et/ou proto-normands du moyen-âge), pour comprendre le ressentiment des Normands envers la France centralisatrice et ethnocide, et envers les envahisseurs français. Olivier Basselin et après lui Jean Le Houx l’ont exprimé dans leurs Vaux de Vire.

Du XVème siècle ; comme il est annoté par Louis Dubois dans : Vaux-de-Vire d'Olivier Basselin et de Jean Le Houx (éditions Adolphe Delahays, Paris 1858), pour le vau-de-Vire XXIII d'Olivier Basselin :

- « A cette époque, les Normands ne se regardaient pas encore comme Français, quoique depuis Philippe-Auguste la Normandie eût été réunie à la couronne de France. »

Jusqu’au XVIIème siècle, comme il est dit plus loin pour le vau-de-Vire II de Jean Le Houx :

- « En Normandie, on ne regardait pas encore cette province comme faisant partie du royaume (de France). »

 

16 septembre 2013

Ma Normandie, l'hymne national normand

Poignée de mains Norwege-NormannE

MĒnn NormannĒ

 

Kank  á  sparans  arlíf  toli, 

EŔ  ke  l'úwi  as  noŔ  kaſh  le◊r; 

Wer  bölin  himinn  sérſtæði, 

Ke  hið   Sunna  mĒ  suef  ráplikr; 

Kank  náttúrinn  re’tá  grœnĒ, 

Itó   rúndinn  re’t  rendúis, 

Amænk  lųſhi◊  mĒnn  NormannĒ, 

Sú  Berkall  ki  þé  dagr  mér  doni! 

  

Wádeg  lúö  plænnŔ  as  Helvetia, 

Að  skália  eŔ  sjá  jökullr; 

Wádeg  himinn  das  Ítalia, 

Feneųjar  itó  skippæror. 

Ín  sérhver  ættland  sálúĒ, 

Ek  Ēg  kallis:  „Ke  bernik  dvöll 

Re’t  mĒ  biá  en  mĒnn  NormannĒ, 

Sú  Berkall  ki  mér  doni  þé  dagr!” 

  

Ēn  aldri  en  þé  hĒta  re’ten, 

Uju  sérhv  rafagĒ  verð  ska, 

Ēn  aldr  að  safnĒ  sálinn 

Á  sú  þörf  tó  as  rámanbra, 

Þegar  mĒnn  fųlgi  ben  kallĒ 

Dekunta  dó  lön  sjá  kantr, 

Fareg  lųſhi◊  mĒnn  NormannĒ, 

Sú  Berkall  ki  mér  doni  þé  dagr! 

   

Hymne national de la Normandie, en langue normande. 

 

 

   Et pour la curiosité, en langage dit franco-patois ; parler d'acculturation de ceux ayant oublié la vraie langue normande de leurs ancêtres :

 

  Ma Normaundie

 

Quaund touot rémôque et réquémenche     

Et qué l’hivé s’élouengne dé nouos 

Souos eul biâo cyil d’indépendaunche 

Quaund eul solé devyint pus dous 

Quaund la natueure s’est révillie 

Et qué l’érounde rest, dé rétouor 

J’âme à reveî ma Normaundie 

Ch’est eul païs qui m’à dounaé eul jouor.

 

J’i veu les camps dé l’Hèlvètie 

Et ses écales et ses glaciâs 

J’i veu les pllannes dé l’Italie 

Et Vénise et ses goundoliâs. 

En lâonaunt, dauns touos ches païs 

Je mé disais : nennin j’i paé poue 

Touot cha ne vâot paé ma Normaundie 

Ch’est eul païs qui m’a dounaé eul jouor.

 

Mais y a eun âge dauns la vie 

Pouor se révilli et ne pus rêvaer, 

Moument où l’âme retcheullie, 

A bésouen dé sé rémouvaer. 

Alouors quaund ma mueuse s’sa desséquie,

Qu’ourount finin ses caunts d’amouor. 

J’acach’chai veî ma Normaundie, 

Ch’est eul paîs qui m’a dounaé eul jouor.

 

 

   Et pour le fun, en Catalan:

 

  La meva Normandie

 

Quan tot reneix a l'esperança,

I que l'hivern fuig lluny de nosaltres,

Sota el bonic cel de la independència

Quan el sol torna més suau,

Quan la naturalesa és reverdie,

Quan l'hirondelle és de retorn,

Estima a revoir la meva Normandie,

És el país que m'ha donat el dia.

 

He vist els camps de l'Helvétie,

I els seus chalets i les seves glaceres,

He vist el cel de l'Itàlia,

I Venècia i els seus gondeliers.

Saludant cada pàtria,

Em deia cap estada

No és més bonic que la meva Normandie,

És el país que m'ha donat el dia.

  

És una edat en la vida,

On cada somni ha d'acabar,

Una edat on l'ànima recollida

Té necessitat de recordar-se.

Quan la meva muse refredada

Cap al passat farà retorn,

Aniré revoir la meva Normandie,

És el país que m'ha donat el dia.

 

 

 & en français:

 

Ma Normandie

 

Quand tout renaît à l’espérance,

Et que l’hiver fuit loin de nous ;

Sous le beau ciel d’indépendance,

Quand le soleil revient plus doux ;

Quand la nature est reverdie,

Quand l’hirondelle est de retour,

J’aime à revoir ma Normandie,

C’est le pays qui m’a donné le jour !

 

J’ai vu les champs de l’Helvétie,

Et ses chalets et ses glaciers ;

J’ai vu le ciel de l’Italie,

Et Venise et ses gondoliers.

En saluant chaque patrie,

Je me disais : « Aucun séjour

N’est plus beau que ma Normandie,

C’est le pays qui m’a donné le jour ! »

 

Il est un âge dans la vie,

Où chaque rêve doit finir,

Un âge ou l’âme recueillie

A besoin de se souvenir,

Lorsque ma muse refroidie

Aura finie ses chants d’Amour,

J’irai revoir ma Normandie,

C’est le pays qui m’a donné le jour !

 

 

Question:

Que savez-vous sur le Normenn annþjóð: litt. "Hymne national des Normands"?

Réponse:

Que par sa composition, Frédéric Bérat était un initié odhinniste et se présente comme Skald. Comment cela se traduit-il, dans la rédaction de notre hymne national? Dans le fait qu'il possède 3 couplets de 8 vers, ce qui fait 24 phrases. Dans l'ancien Futhark, appelé improprement alphabet runique, celui-ci comporte 24 runes, classés en 3 aettiR: "familles/huitaines" (Frejs aett, Hagals aett et Tis aett, sorte de trinité odhinnique, c'est d'ailleurs pour cela que le blason de la Normandie possède 3 lions-léopardés, et qu'il ne faut pas confondre bêtement, le blason normand aux 3 cats et le drapeau de la Normandie à croix de St. Olaf éclatée) de 8 runes chacune (3 X 8 = 24, C.Q.F.D.!).


Tout dans cet agencement nous renvoie au norrois langue de nos ancêtres Vikings, c'est comme un agrégat exotérique (qui reste à l’extérieur et doit tout voir, évaluer, mesurer et juger du dehors et non du dedans), que la tradition nomme "langue des oiseaux", et dont l'enseignement nous montre le chemin du Nord (- En north alom, de north venom, En north fum naiz, en north manom: "Au Nord allons, du Nord venons, Au Nord sommes nés, au Nord restons", expression littéraire tirée du Roman de Bru.).

Or si pour éviter la censure française et la vindicte de l’état, et se faire comprendre des Normands acculturé par le centralisme jacobin franco-parisien, Bérat composa son Hymne en français, mais la trame de sa composition nous démontre qu'en fait, il devait l'être par essence en norrois ou aurait dû l'être, si la langue de nos ancêtres avait été enseignée dans notre pays la Normandie, sous la coupe d’une France liberticide et ethnocide.

Quand il écrit : "de notre France", c'est d'un jeu de mot identique a celui dont Marie de France se servit, et qui vient en fait du franſiſk De: "le/la" & ruſkall (ancien cauchois) Fren: "franc/sincère/libre", de l'enſka Free: "libre", à l'origine du pseudo-latin Lingua franca: "langue déliée/habile", il nous parle de Liberté ou du moins le fait sous-entendre par un mot qui serait approchant et rimerait avec espérance, c.-à-d. Indépendance…, ce qui cadre bien avec l'espoir régionaliste de l'époque, lié aux autonomistes et indépendantistes qui œuvrèrent à la préparation de la fête du millénaire de 1911.

Fin XIXème siècle (donc après la composition de Ma Normandie), le Suédois Gisli Brynjulfsson dans « De l'ancien roman français et de l'influence exercée sur son développement par les Normands » écrivit:

« Il faut donc prendre bien garde de ne jamais considérer les Normands comme entièrement romanisés, car dans la réalité ils ne le furent jamais ; quoiqu'ils aient été implantés au sol du midi, ils sont toujours restés Scandinaves en esprit et en conscience. »

- Marie Defrance/De France" (nom forgé au XVIème s., par l'historien parisien Claude Fauchet), alias Dame Marie (litt. "Dam [titre de noblesse] vierge"), de son intitulé ecclésiastique, née en 1154 (aux environs de Pitres, Normandie Occidentale), morte en 1199 (England), abbesse de Ræding (Angleterre), première femme poétesse (depuis Sapho), anglo-normande elle écrivit principalement en langue d'Oïl, parler de la noblesse en vogue en ce temps là (mais il appert d'après les textes, que sa langue natale était le normand et sa langue vernaculaire l'anglais, deux langues dont elle mâtine ses compositions et traductions, quand elle ne sait pas énoncer le sens d'un mot en langue d'oïl ; de France était un jeu de mot. Les accapareurs franco-parisiens la font naître en île de France, sur le seul fait qu'elle écrivit "Marie ai num, si sui de France" (car elle était des zones frontalières, pour lesquelles Richard Cœur de Lion prêta allégeance au roi de France), mal traduit par - « J'ai pour nom Marie et je suis de France », alors qu'on devrait traduire plus justement par "Marie est mon nom, ainsi suis Sincère/Libre… [de langage, tout comme Sapho à son époque]").
Car du temps de Bérat, soufflait un vent de nationalisme, dans les régions authentiques de l’West, comme la Normandie et la Bretagne, et tout comme du temps d’Olivier Basselin, Bérat savait pertinemment que : "Si la Normandie est en France, la France n’est pas en Normandie… !".

Le Normenn annþjóð: "Hymne national des Normands", MĒnn NormannĒ: [mèïn n∂rmā’èï] "Ma Normandie" écrit en français par Federik Bera/Frédéric Bérat en 1835; fut créé par la chanteuse Loïsa Puget en 1836.

Musique arrangée par emprunt de la fin de l'acte II d'Atys (de Lully détenteur du privilège royal, mais la propriété intellectuelle en ce temps là, s’achetait à bas prix, elle même interprétée d'une œuvre de Johann Jakob Froberger). Un quatrième couplet fut composé en 1840, par un anonyme, et un autre en 1924 par les élèves de l'Ecole Normale de Rouen. En 1898 Victor Dieulle d’Ecalles-Alix (près d’Yvetot), remplaça en toute logique "de notre France" par Indépendance. Ma Normandie, fut copiée fin XIXème siècle, pour Guiliguia: "Cilicie" chant arménien.

 

16 septembre 2013

L'écu et les armes parlantes de Normandie

armes de Normandie

Dans l’ancien art héraldique, il y a deux manières d’énoncer un blason:

Le niveau symbolique où pour lire, il faut annoncer d’abord le champ (fond): Au XIème siècle, avant les croisades, il n’y avait que 4 couleurs:

- Baille: "bleu" (devenu Azur après les croisades. En français la grande baille et/ou la grande bleue, c’est la mer),

- Règne: "rouge" (devenu Gueule),

- Verd: "vert" (qui symboliquement désigne l’homme, par le kelto-germanisk Wer/Wir (qui a donné les français : Vert galant, Virile et Virago, devenu Sinople, ville d’Orient vers le XIIème siècle) et,

- Brun: (qui symboliquement désigne une fontaine/un puits, en norrois le puits d’Urd, c’est la Mémoire du Monde, Urd étant une re-transposition de Werd: "la Grande Déesse Mère des Dieux", devenu Sable: "brun/noir", du slavon Sobal: "zibeline" que par jeu de mot les saxons retranscrivent en So bald: "promptement").

Puis les pièces honorables et les pièces qui éventuellement les chargent, enfin celles qui accompagnent, bien situées par rapport aux divisions idéales de l’écu (tiercé de face).

Le deuxième, la clef secrète du blason est phonétique, et en françois: ancien français (langue internationale de l’époque). Sa règle, rappelée par François Rabelais est: "Qu’il faut deviser (parler) par seule peinture". 

Ces jeux de mots, sont appelés Langues des oiseaux, Gaye science ou Gai sçavoir au Moyen Age, du gaulois Gaiùs: "geai" et/ou Gai: "lance", de même lexis que le gotiska Gáheis: "vif/rapide". C’est un code du langage poétique du au clergé Bardique des Druides, proche si ce n’est le même, du Berla Féné: "jargon des Finn (Bardes d’Irlande)", à l’origine du françois Belluer: "éblouir" et avoir la berlue, d’où provient le Trobar Cluj: "clé trouvée" des Troubadours (de l’occitan Trobador: "trouveur") et Trouvères. Jarg: "bavardage" en norrois, donna Jargon: "cri de l’oie" et langage de ceux qui trouvèrent, dit également Kabbale des hermétistes et/ou Cabale chrétienne, de Gabala: "invasion/conquête" en teangorlach (ancien irlandais), emprunté via le gallo-occitan Gabalaccos: "domaine des conquêtes/javelot/javeline" et Gabella: "tas" (le terme fut transposé par le juif occitan Salomon Ibn Gabirol au XIIème siècle, pour créer de toute pièce et par substitution la Kabbale judaïque, de Gabbalah: "tradition" par l'approximatif hébreu Kabel: "prendre").

 

Exemple normand de langue des oiseaux:

Robert Wace, employant la langue des oiseaux écrivit dans la Geste des Brut: "Mercure qui en autre langage est appelé Wotan" (message crypté qui se traduit littéralement: « Mercure qui en notre langage est appelé Wotan », voulant signifier par là que le norrois, malgré les interdits de l’église, était encore employé à son époque par les descendants des Vikings). 

Les armes, blason de la Duché Normande sont, selon l’Art Héraldique: "De Gueules à trois lions léopardés d’or, tiercé de face en chef, milieu et base passant dextre" (description complète de l’écu, plus simplement: "De Gueule à 3 léopards d’Or, passant l’un sur l’autre); elles se retrouvent dans les armes de l’Angleterre et des Iles Anglo-Normandes. Trois lions, meublent également les armes de Richard Iier Plantagenêt (surnommé "Richard Cœur de lion" 10 ans après sa mort). Elles parlent: de la conquête de l’Angleterre, par Guillaume le Conquérant duc de Normandie et Roi d’Angleterre.

 

Devise héraldique du blason avec 3 lions:

- "De règne et trois lions d’or". 

François: "Deux règnes étroits lions d’ores".

Français: "Deux royaumes lions dorénavant étroitement".

 

Devise héraldique du blason avec 3 léopards:

- "De règne et trois léopards d’or". 

François: "Deux règnes étroits lions parts d’ores". 

Français: "Deux royaumes séparés lions dorénavant étroitement". 

Les 2 royaumes, dans le sens de gouvernements, sont: la Normandie souveraine et suzeraine (qui n'a jamais été un fief de France) et l'Angleterre. Ce pourrait être une phrase de Willelm Þé Konkéror: "Guillaume le Conquérant" (peut être à titre posthume, comme la majeure partie des phrases dites "historiques"), vainqueur à Hasting en 1066. 

Trois, chiffre divin par excellence, est le principe de la Déesse trine (Mère, Fils, Amant), et de la trinité óðinnique, la trinité divine chrétienne sera calquée sur cette dernière (Père, Fils, Saint Esprit). Tridi: "troisième", est un des HĒtiR: "surnoms" d'Óðinn, avant même la christianisation. Il y a 3 Nornes: Déesses de la destinée (un reliquat de la Grande Déesse), et plusieurs triades sacrées: Óðinn, Þór, Freja etc…, en magie runique on tire les runes par trois, il y a 3 ættir: groupes de huit lettres dans le fuþark, la société indo-germanisk était tripartite (jusqu'à l'époque dite féodale [terme qui vient de la première & de la dernière rune du fuþark], ce système perdurera).

16 septembre 2013

Les vraies frontières du Pays de Caux

Vraies limite du Pays de Caux

Le Pays de Caux est sur un plateau. Comment alors peut-il être mis dans le Bassin-parisien selon Wikipédia, l'encyclopédie du moindre, et les wikicrétins qui la rédige ? Puisque Bassin est le contraire de Plateau…, lesquels ayant, en écrivassiers liges de l'état destructurateur français, pris à dessein une carte mal dessinée par Raymond Mensire auteur normand et "historien" médiocre, Cauchois certes, mais suspect dans ses idées arrêtées quant au cauchois et Pays de Caux frisant la querelle de clocher… ("auteur" ou plutôt, qui a commit un livret sur le cauchois ridiculement succinct, dans lequel il ose même affirmer qu'il n'y a pas de mots cauchois pour "cabinet" & "diarrhée", à croire que les paysans du cru en étaient dispensés, ce serait risible si ce n'était bête à pleurer. Mais ne lui jetons pas la pierre ; enfin, pas trop grosse, puisqu'il écrit avec lucidité dans son ouvrage, que celui-ci est sans prétention…, bel aveu, c'est tout dire, et je m'arrête là, car c'est déjà trop en parler.). Après la séparation malheureuse de la Normandie en deux, voilà qu'on veut faire de même avec le Pays de Caux, en lui rognant carrément sa partie orientale. Où et quand s'arrêtera le déni de la Normandie par les "pseudos historiens" révisionnistes ou des soi-disant rédacteurs d'une Encyclopédie libre (truffée d'erreurs, pour exemple, allez voir la Normandie de 911, sur : 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Atelier_graphique/Cartes/Archives/f%C3%A9vrier_2008 carte fausse que l'on rencontre chez divers "conférenciers"…) ?

Selon mensire: Limésy vient du latin lime : "frontière", et pourquoi les Calettii (des gaulois-belges) auraient-ils employés le latin, langue de leur ennemis les Romains, alors que la langue des armées romaine était la koinè (grec  commun ; César lui-même, ayant écrit son livre De Bello Galicae : "La Guerre des Gaules" en grec). Pourquoi ne pas voir plus simplement, la racine de Limésy dans le gaulois Limo/Lemo : "orme". D'aucuns cherche la frontière Est du Pays de Caux des Caletii, et elle nous crève les yeux, car c'est l'Andelle (de la source à Pitres), du gaulois Ande : "frontière", et le géographe Onésime Reclus en fin lettré, y situait la frontière des Cauchois ; car il serait plus que bizarre que cette frontière soit selon certain une forêt, alors que du temps de César, la Gaule était une immense forêt, ou même qu'une rivière frontière fut située en plein pays Véliocasse. Or c’est César qui mentionne et situe les tribus Gauloises et Belges, et pour punir les Caletii d'avoir envoyé le double de troupes que les Véliocasses à Alésia, il concède à ces derniers une portion du territoire Calète, ainsi que la rive gauche de la Seine des Damps et Saint-Severs à Quillebeuf et la Touques (future Roumois), qui était aussi un territoire Caletii, gagné sur les Lexovii.

Actuellement, la véritable frontière Est du Pays de Caux (qui a gardé le patois cauchois), est la rivière qui porte le nom des Caletii/Calètes/Cauchois c'est-à-dire le Cailly, avec près du bourg du même nom, le Mont Caille (mal orthographié Gaille), qui était un des monts sacré des Calètes (le terme Kall désignant les Cauchois, comme Kallot/Kallott: "caillot/caillote" désignent les enfants cauchois). C’est d'ailleurs la localisation d'un Mont de Caux, qui permet à Mensir de situer la frontière Nord-Est du Pays de Caux vers Dieppe. Pourquoi n'a-t-il et n'a-t-on pas suivit cette logique jusqu'au bout ? 

Mais il rajoute, - « il y a 2 sortes de Cauchois » : 

p. 55 (d'après A. G. De Fresnay) à Cats (Pays de) – Le pays de Caux (Caletensis ager) ne s'entend aujourd'hui à peu près que des arrondissements du Havre, d'Yvetot et de Dieppe (ce qui sous entend qu'à l'origine le territoire en était plus étendu). On distingue le Haut-Caux du Bas-Caux. (V. Basnage, t. I. p. 487, 1778.) . 

Je vous donne leurs surnoms en ruſkall/ruskall/vieux cauchois, dans ce blog (tirés de mon dictionnaire-encyclopédique Normand-Français / Français-Normand), il y a l' :  

- Enſunt: [ēsūt] m.s.   

"Ensunt" (Cauchois Occidental, du plateau),et l' :

- Amuntæ: [amuntê] m.s. 

"Amontais" (Cauchois Oriental, à l'Est d'une ligne, passant de Fécamp à Lillebonne). Selon A. G. De Fresnay (Mémento tirés du Patois Normand en usage dans le Pays de Caux, Rouen 1885), il comprend tout ou partie du territoire des cantons de Pavilly, Yerville, Offranville, Doudeville, Bacqueville, Longueville et Fontaine-le-Dun, surnom sans doute donné à cause des nombreuses collines le parsemant. Et Georges Baudrillard en plus des 3 arrondissements du Havre, d'Yvetot et Dieppe, y comprenait avec raison les cantons de Buchy, Clères, Maromme, Duclair, Pavilly et Saint-Saëns.

Mais par ailleurs, c'est par un autre surnom normand, que les Normands occidentaux désignent les KallŔ: "Cauchois" :  

- Floker: [flokèr] m.s.  

"hautain/opiniâtre" (sobriquet des KallŔ: "Cauchois", du norrois Flokinn, parce que les Cauchois étaient réputés durs/fiers/mièvres/madrés/retords en affaires, en Normandie comme à l'étranger, franco-patoisé Floquet, les pseudo-linguistes le font provenir du français Flocon, disant que le Cauchois est mou ou tout du moins réputé pour sa mollesse, voilà comment on fausse la donne de l'histoire & désinforme sciemment, pour mieux rabaisser un peuple dans l'esprit des gens malléables (des moutons de Panurge, aux veaux du Général de Gaulle). Surnom présumant un rapport certain avec ce sobriquet puisqu'il vient des keltiſkr Kat/Kad: "combat" et Kaleto: "dur". 

 

Pour les deuxièmes, le Petit-Caux était appelé :  

Talou (nom venant du gotiſka Tal: "val[lée]"), ancien comté Cauchois au Nord-Est du Pays de Caux, peuplé à l'origine par les Catuslugii, qui se rattachaient aux Gaulois-Belges Caletii en tant que parents. Sa frontière Sud-Est la Béthune inclue Neufchâtel, correspondant au plateau s'étendant de la vallée de la Scie à l'West, du port d'Arques la Bataille (qui ne donna le nom de Conté d'Arques à la partie Sud-West du Talou, que durant 27 années), à la vallée de la Bresle au Nord-Est, jusqu'à la forêt d'Eu (le Comté d'Eu en fit partie jusqu'à l'an 1000), & la contrée dite Bas-Champs, du Tréport à Cayeux, Ault-Onival & Lonchères inclus (que la France ethnocide place au Vimeu). 

De plus chez les Kelts (Celtes), un peuple fort créait une ville forte chez un peuple client, cité peuplée de ses ressortissants. Ce qui pour les Calètes se concrétisa par la création de Rothomagus/Rouen, le Purin : parler rouennais se rattachant au cauchois ; et de tout temps les Cauchois furent majoritaires à Rouen. De même que le Roumois (portant le nom tribal des Rous, qui n'est pas, contrairement à ce que l'on pourrait croire le Pays de Rouen), avec pour ville principale Quillebeuf (au nom norrois) qui était une création gauloise-belge, consécutive au débordement sur la rive gauche de la Seine, des Calettii. Quant à l'expansion des Calettii elle se concrétisa plus au Nord, par la création du Cayeux et de Calais. Car s'il faut parler de Lime en tant que limite/frontière pour parler de Limésy, je rajouterais que les frontières sont faites pour être reculées, la preuve en est au Sud, du franchissement de la Seine par les Calettii, et de leur expansion obligée vers l'Est. Car si réduire le Pays de Caux à ses frontières virtuelles de l'West (comme essayent de le faire accroire les pseudos-historiens de Wikipédia), autant parler de la France uniquement en l'incluant dans ses limites "naturelles" de l'Île de France… !  

 

Mais tout cela, vous ne le trouverez pas sur Forum Babel, Wikipédia, Normanring ou Forum normand, car quand il s'agit de culture, de légendes et d'histoire normande, mieux vaux les oublier : "Que peut-on attendre de bien des Béotiens ?". 

16 septembre 2013

De cette fausse "langue normande", et du pseudo patois, qui ne sont en fait que des francisations et/ou mauvais franco-patois

Willelm

 

Deux auteurs patoisants ont fait œuvre de pionniers, mais se sont fourvoyés dans le marigot linguistique franco-français. Leurs poursuivants, quant à eux s'y sont enlisés à plaisir, quand ce n'était pas à dessein:

- Métivier (Georges, pseudonyme Un Câtelin), 28/29 Janvier 1790 (Saint-Pierre-Port), 23 Mars 1881 (Saint-Martin), poète & écrivain patoisant Guernesiais (d'une famille protestante originaire de la Sarthe, installée à Bordeaux [Fr.] avant l'Edit de Nantes, & partie à Dordrecht [Nederland] à la révocation de celui-ci, puis arrivée à Guernesey par obtention d'une cure à Câtel par l'aïeul de G. Métivier).

Il passe une partie de sa jeunesse sur la Grand'île (England) se préparant à une carrière de médecin, mais renonce à ses études pour se dévouer à la philologie et la littérature.

À partir de 1813, ses vers en "guernesiais" et en français sont publiés dans les journaux de Guernesey.

Ecrivit entre-autres Rives guernesiaises (1831), publie une traduction française de la Proverbial Philosophy: "Philosophie en proverbe" du Britannique Martin Farquhar Tupper (1851), entreprend une traduction de l'évangile selon Matthieu (pour le prince français Louis Lucien Bonaparte philologue lui-même, venu aux îles en 1862 pour étudier ce qu'il croyait être des variétés insulaires du normand, et qui ne sont que du français dénaturé): Le Saint évangile selon St. Matthieu traduit en normand de Guernesey d'après une version de Lemaistre de Sacy, Londres (1863), écrit aussi Fantaisies guernesiaises (1866), & un Dictionnaire franco-normand (1870), Poésies guernesiaises et françaises, ouvrage posthume est publié en 1884.

Georges Métivier est aussi connu comme poète national de Guernesey, fut surnommé le "Burns guernesiais" de son vivant.

   Son Dictionnaire Franco-Normand (1870) est le premier concernant le normand insulaire (si l'on accepte sa "création" comme normande et non française..., ce que je me permets de douter, vue ses origines plus françaises que normandes). Son orthographe (modifiée depuis) devient standard pour l'écriture guernesiaise, et a fortement influencée les travaux de Fernand Lechanteur (modifiés depuis, plus par répugnance à l'effort intellectuel, que par soucis de simplification) dans la standardisation de l'orthographe du normand continental.

   Car malheureusement les dialectes îliens, subirent une francisation insidieuse, dû non seulement à la disparition des vrais normanno-patoisants et à l'anglicisation de leurs descendants, mais surtout à la francisation des dialectes, véritable pollution linguistique par imprégnation, qui fit que ce langage devint du franco-patois, à cause de l'afflux quasi constant d'immigrants du continent, plus souvent Horsains que Normands, chassé par l'intolérance catholique dite hypocritement "guerres de religions" en France (les Protestants Normands, allant quant à eux plus volontiers en Angleterre, Hollande ou Allemagne), la révolution française, la terreur issue de celle-ci & l'empire napoléonien (exil de Victor Hugo notamment). Ce qui influença fortement l'intelligentsia îlienne par mode ou "parisianisme". Immigrés continentaux qui furent pour la plupart, incapables de s'intégrer à la société britannique et qui ne voyaient dans les autochtones que les bouseux et autres pécores, parlant un mauvais français.

 

   L'œuvre de Georges Métivier, tout en se voulant patoisante, reste malgré elle d'inspiration française, pour ne pas dire francophile, plus ou moins involontairement par rejet de l'anglicisation, et plus ou moins volontairement par le jeu des affinités philologiques et amitiés françaises du personnage, compte tenu également de l'erreur monumentale trop couramment admise, qui veux que le normand soit, considéré contre toute logique, de la même famille que les langues d'oïl.

- Lechanteur (Fernand Léon Auguste, dit Gires-Ganne), né le 20 Juin 1910 (Agon-Coutainville), décédé le 7 Mai 1971 (Caen), linguiste & ethnologue, poète & écrivain, il signait également Maître Gire (nom d'un aïeul tisserand), Björn af Hringefirði: "l'Ours du Mont-Saint-Michel", Samuel (du norrois Samval: "choix"), S.T. (Samuel Trancheleu), & H.T. (Hague Trancheleu, jeu de mot entre La Hague & Hagi: "briser/hacher/taillader"), fondateur de l'association & revue des Parlers et traditions populaires de Normandie (1968, avec notamment André Louis), auteur entre-autres de Le Billet de Gilles (chroniques signées Maître Gire, dans L'Echo de la Manche 1948/49), La Normandie traditionnelle (1953 & 1983), & Es set vents du Cotentin (1972).

 

   Si bien, que de nos jours, il existe 3 orthographes "normalisées" pour ne pas dire francisées du normand, mais aucune vraie standardisation avant mon Rúnbók og Segiabók Ruskr-Klerkœ, eŔ Ordbók og Segiabók Klerkœ-Ruskr (Dictionnaire et Encyclopédie bilingue Normand-Français & Dico et Encyclopédie bilingue Français-Normand) : le normand continental, dont le cotentinois (selon le système Lechanteur, simplifié depuis), jersiais (selon les dictionnaires Le Maistre [1966] et la Société Jersiaise [2005]), & guernesiais (selon le dictionnaire De Garis [1982]).

Le pseudo-cauchois actuel, quant à lui est un franco-patois s'écrivant sans standardisation, d'autant de manière que l'origine des transcripteurs (nombres d'entre eux, avouent ne l'avoir jamais appris, l'écrivant d'instinct, et faisant à mon sens du parler paysans, comme se le représente les franco-parisiens ou les bourgeois des villes singeant bêtement ce qu'ils croient être le parler des fermiers).

Ce qui fait du pseudo normand, présenté comme langue par Wikipédia avec l'invention du "cauchès" (lol) et des nouvelles "frontières" du Pays de Caux, des créoles récents et/ou un conlang de la langue française..., orthographiés à la française, en mettant au rebut par exemple, les lettres K et W (invention des clercs normands), qu'employait entre autre Maître Wace dans ses écrits, et les mots trop exotiques, s'éloignant de la compréhension des nouveaux locuteurs franco-patoisants trop acculturés pour s'investir pleinement, dans une vraie culture normande non francisée.

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